Terre de culture et de patrimoine par excellence, la France a su préserver ses monuments historiques et ses vestiges du passé, pour qu’ils puissent témoigner de l’histoire glorieuse de la nation tricolore. Mais s’il fallait choisir une catégorie de prédilection de l’immobilier de prestige en France, les châteaux s’imposeraient tout naturellement comme des emblèmes du luxe à la française. D’ailleurs, ce segment constitue un marché immobilier à part entière. Vous êtes intéressé par l’achat d’un château en France ? Voici trois choses à savoir avant de franchir le pas.
Combien coûte un château en France ?
Un château à vendre à Châteauroux, par exemple, peut se vendre entre quelques centaines de milliers d’euros à plusieurs millions d’euros. Cela dépend de plusieurs critères comme la superficie, l’état général, les besoins en restauration ou rénovation, la localisation, le terrain et bâtiments annexes… Certains châteaux sont proposés à des prix de 10, 15, voire 20 millions d’euros, mais en règle générale, dès que le prix dépasse les 5 millions, sa vente devient plus difficile.
Le coût d’un château doit prendre en compte d’autres frais, outre le prix d’achat. Notons, notamment, les frais d’entretien, entre autres charges.
Est-il rentable de posséder un château ?
Ce n’est pas systématique. Si vous décidez de revendre votre château après quelques années de possession, n’espérez pas en tirer une plus-value. En effet, les personnes qui achètent des châteaux font généralement cela par passion et par amour de la vieille pierre. Le gain est le dernier de leur souci.
Les châtelains essayent, toutefois, de générer quelques bénéfices en proposant quelques activités qui leur permettent de couvrir les frais de fonctionnement et d’entretien du bâtiment. Cela dit, ce n’est pas une mince affaire, car la plupart de ceux ayant aménagé des chambres d’hôte ou transformé leur édifice en institution hôtelière se sont rendu compte que la rentabilité n’est pas toujours au rendez-vous.
Achat d’un château : quels avantages fiscaux ?
L’achat d’un château donne accès à d’importantes aides financières et fiscales. Ainsi, pour les immeubles situés en Secteur sauvegardé, la loi Malraux 2014 permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de l’ordre de 30 % lorsque des travaux de restauration du bien immobilier sont engagés. Cette réduction est calculée en prenant en considération le montant des travaux de restauration engagés. La loi Malraux plafonne le montant des investissements à 400 000 € répartis sur 4 ans, soit 100 000 € par an.
En ce qui concerne les immeubles situés dans une Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain ou Paysager (ZPPAUP), la réduction d’impôt dans le cadre de la loi Malraux est limitée à 22 %.
Des subventions publiques sont, par ailleurs, consacrées aux monuments inscrits ou classés historiques. Les travaux de conservation et d’entretien d’un monument historique inscrit ou classé peuvent, en effet, être subventionnés. Le propriétaire de ce monument peut également bénéficier d’un système de mécénat, à condition de signer une convention au titre de laquelle, il s’engage sur dix ans de conservation et d’ouverture au public.
En vertu du régime fiscal appliqué, les charges foncières qui reviennent aux parties protégées subissent une déduction qui s’élève à 50 % du revenu imposable. Ce taux est porté à 100 % lorsque le monument reçoit du public ou pour la part des travaux subventionnés pris en charge par le propriétaire. Ces charges sont à déduire du revenu foncier et l’éventuel déficit et reporté sur le revenu global.
Lorsque le repreneur n’appartient pas au cercle familial, il peut obtenir une exonération de droits de succession ou de donation. Pour ce faire, les héritiers, légataires ou donataires doivent signer une convention à durée indéterminée avec les Ministres de la Culture et des finances en vertu de laquelle ils s’engagent à garantir la conservation et l’ouverture au public du monument ou de l’édifice